Dans cette page nous vous proposons un
aperçu le plus exhaustif possible des différentes roches du sillon
houiller de Basse-Loire, notamment celles rencontrées sur la Corniche
Angevine. Ces recherches géologiques ont été réalisées en grande partie
par les étudiants de l'Université d'Angers, pilotés par leur professeur
: F. Redois, et en partenariat avec l'Association Ste-Barbe des Mines.
Note importante : lorsque ce n'est pas signalé, les photos de roches
sont la propriété de F. Redois.
La géologie
locale
Le département du Maine-et-Loire se divise en deux grandes unités
géologiques : la moitié orientale relève du bassin parisien, c'est le
pays du tuffeau blanc qui a été utilisé pour la construction des
châteaux de la Loire. La moitié occidentale se rattache au Massif
armoricain, les terrains sont très anciens et témoignent de la longue
histoire de cette chaîne de montagnes. En effet, ils ont subi de
nombreux plissements ce qui explique leur orientation. Le sillon
houiller fait partie de ce socle primaire.
Le sillon
Le sillon houiller de Basse-Loire est un ensemble de fossés tectoniques
en « pull-apart », plus ou moins larges et liés au
fonctionnement en décrochement de la faille du Layon.
Les roches tardivement comprimées et métamorphisées y sont datées du
Carbonifère supérieur (320-290 MA).
On y retrouve d’anciennes roches volcano-sédimentaires issues de
volcanisme explosif et aérien (cinérite et tuffite : cendres et tufs
volcaniques consolidés) et ce sont surtout des roches détritiques
terrigènes formées en milieu continental (poudingue, arkose, grès
ferrugineux, schistes) entrecoupées de niveaux charbonneux (houille,
anthracite).
En l'état actuel des recherches, on peut résumer l'histoire de sa
formation ainsi :
1. Dépôts continentaux (charbons, roches détritiques et
volcanisme explosif) dans un bassin en transtension -- en
pull-apart -- au Carbonifère supérieur en zone équatoriale, suite à des
contraintes décrochantes dextres le long de la faille dite du
Layon\Nort-sur-Erdre ;
2. Une compression syn- ou post-cisaillement est à
l’origine des plis et failles observées sur le terrain.
Suivant que les couches charbonneuses, lors du plissement, se sont
trouvées entre des "Pierres Carrées", des grès (incompressibles) ou
entre des argiles (compressibles) devenues plus tard des schistes, les
couches ont été plus ou moins comprimées, se réduisant parfois en de
simples traînées charbonneuses, pour s'élargir plus loin. Ce genre de
dépôts, dit "en chapelets", est caractéristique des mines de l'Ouest
et a reçu le nom de ''bouillards'' pour les parties exploitables et de
"crains" pour les parties non exploitables.
3. L’érosion de la chaîne hercynienne a mis à
l’affleurement ces anciens sédiments, parmi lesquels le charbon qui sera
exploité par les hommes…
Reconstitution des grabens
Namuro-Westphaliens
sur la Corniche Angevine (300 Ma)
D'après J-P André 2002
Coupe du bassin houiller de La
Prée, dressée par M. Fagès en 1865
Image téléchargeable en cliquant dessus
Les roches
Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.
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Pour en savoir plus sur la faille du Layon, rendez-vous à la page téléchargement (compte-rendu d'une sortie de géologues).